"Huis Clos" et "Les Mouches" - JP SARTRE #4 et 5 onmylist

Selon l'objectif que je me suis fixé l'année dernière, je dois lire les classiques de la littérature française et étrangère...

J'étoffe toutes les semaines ma liste qui devient de plus en plus longue!!! LOL...

Parmi ces titres et ces auteurs apparait Jean Paul SARTRE et son oeuvre "Les Mouches".

Dans mes années lycée, j'avais étudié "Electre" de Giraudoux sur la même histoire: Oreste, Clytemnestre, Agamemnon, Egisthe et Electre.

Plutôt de bons souvenirs... Quand j'ai trouvé en brocante cette version de "Les Mouches" précédée de "Huis-Clos", j'étais super contente car "Huis-Clos" est un autre très bon souvenir de lycée... J'avais adoré cette pièce.

On en retient le fameux "L'enfer c'est les autres!" et la phrase veut exactement dire ce qu'elle dit!!!

Prenez les représentations classiques de l'enfer: Satan, les diablotins à la peau rouge, le feu, les supplices et la torture... Et vous pouvez tout oublier!!!

L'enfer selon Sartre, c'est l'enfermement pour l'éternité dans une pièce banale et sans ouverture avec deux autres personnes inconnues de vous mais spécialement choisies pour vous.

Nul besoin de violence, nul besoin de cruauté, vous êtes tous l'enfer de quelqu'un d'autre par ce que vous lui renvoyez et ce que vous lui refusez... Efficace, simple, infini!

J'adore!!!! Philosophiquement délicieux!!!

Bon OK!!!! Mais du coup, c'était bien "Les Mouches" que j'avais inscrit sur ma liste!!!

Jean Paul SARTRE reprend le mythe des Atrides:

Oreste venge l'assassinat de son père Agamemnon en tuant des années plus tard les assassins, le régent Egisthe et sa complice et amante Clytemnestre qui n'est autre que la femme d'Agamemnon et mère d'Oreste.

Oreste revient dans ce royaume maudit des dieux de façon anonyme, suivi par le Dieu Jupiter et se révèle à sa soeur Electre.

Au début, Electre est solaire, parait forte... Elle ne se laisse pas contaminer par l'invasion des mouches de la culpabilité et du remord.

Ivre de colère et de vengeance, elle résiste à son beau-père et tente de réveiller le peuple.

Elle retrouve son frère et le persuade de venger leur père.

Une fois l'acte accomplie, elle se décompose et sombre dans la malédiction des mouches.

Oreste en homme libre, qui assume ses choix comme non influencés, assume sa responsabilité.

Une pièce sur la vengeance, le remord et le libre arbitre: thème non sans intérêt puisque la pièce est jouée dans le Paris occupé de 1943!

J'ai aimé malgré des longueurs surtout au début...

Le désaveu d'Electre sur la fin est en complète contradiction avec la Electre du début. Comme si en se réalisant, ses rêves de vengeance nourris depuis l'enfance lui faisait horreur.

Le texte est riche et plein de sens, il nous questionne sur nos actions et nos pensées...

A méditer...

Bon allez, du coup, je me replong des années après dans le "Electre" de Giraudoux antérieur à cette version de SARTRE.